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La sélection🔞 Porno Gonzo 🔞

  • NĂ© entre les mains du rĂ©alisateur et producteur John Stagliano (Evil Angel) Ă  la fin des annĂ©es 80, le porno gonzo a envahi l’espace pornographique au point de devenir omniprĂ©sent. A la fois simple et complexe, un genre et un style, il se libère des codes du cinĂ©ma traditionnel pour inventer sa propre grammaire, brute, frontale et immersive. De ses dĂ©buts Ă  son triomphe, on vous raconte son histoire.

    Buttman, la naissance du genre

    Avant la série Buttman, les films pour adultes répondaient à une logique cinématographique assez classique : il y avait un scénario, les actrices et acteurs qui ne regardaient jamais la caméra et les techniques de tournages ressemblaient au cinéma traditionnel (grosse caméra, équipe nombreuse et très peu de place pour l’improvisation).

    John Stagliano est venu bousculer et réinventer entièrement le genre avec sa série Buttman en 1989. Pour des raisons de budget et aussi pour créer une plus grande intimité avec ses acteurs, il a l’idée de génie de céder sa grosse caméra pour une caméra à l’épaule avec micro intégré. En réduisant l’équipe autour de lui, il crée une meilleure proximité et en osant transgresser le quatrième mur (ce qui sépare au théâtre la scène, des spectateurs) il invente à la fois le genre (gonzo) et le style (POV pour point-of-view), c’est à dire en caméra subjective. Changeant totalement la narration pornographique, il transforme le genre en faux-reportage. Le porno gonzo était né, première pierre avant sa déferlante dans les années 2000.

    Les Aventures de Buttman sortent en 1989 et seront suivis de plusieurs films dont l’acteur principal n’est autre que Rocco Siffredi repéré par le réalisateur à qui il donnera sa chance sur le sol américain. John Stagliano fera des émules et influencera de nombreux acteurs-réalisateurs comme Seymore Butts (qui donnera un caractère encore plus “sextape” à ses films) ou Manuel Ferrara pour sa série RAW à partir des années 2000.

    Mais au-delà d’un nouveau style, c’est toute l’industrie qui va se retrouver chamboulé par cette petite provocation à l’égard de l’âge d’or des années 70 : Il n’y a plus ou presque de scénario.

    Le gonzo, du porno amateur ?

    Le gonzo par sa simplicité s’oppose aux films scénarisés (feature film en anglais), un “crime” pour cette industrie qui s’est souvent rêvée en cinéma bis mais une aubaine pour les spectateurs qui trouvent dans ces films bruts un support rêvé pour leurs obsessions. La trame n’est plus un scénario mais des corps et des actes sexuels, jusqu’à l’hyper fétichisation du genre (par tags, pratiques sexuelles ou paraphilies) dans les années 2000.

    Mais en inventant à la fois un genre et un style, John Stagliano créé une confusion entre professionnels et amateurs. En effet, avec des coûts de production très réduits et un minimalisme affiché, le gonzo a tendance à se confondre avec le porno amateur. Même si l’un est inclus dans l’autre, puisque les deux partagent souvent une absence de trame scénaristique, ce n’est pas tout à fait la même chose. Le gonzo est tourné par des professionnels mais peut aussi s’inspirer de l’intimité et la proximité de la scène amateur. Complexe ? Un peu.

    Gonzo partout

    Dans les années 2000, l’arrivée d’internet et la démocratisation des moyens de production et de diffusion (notamment avec l’arrivée des caméras HD portatives) font exploser le gonzo. Coût minimum et profit maximum, l’industrie voit arriver l’ère des networks, ces sites payants qui regroupent des productions souvent tournées à la chaîne et classées par thématiques : des professeures aux gros seins, des étudiantes en chaussettes hautes, des mamans croqueuses de petits jeunes, des gros culs, des gang bang...

    Parmi ces énormes sites, on retrouve les précurseurs Bang Bros, suivi des Brazzers, Reality Kings ou Naughty America, qui tous développent un gonzo rudimentaire porté essentiellement sur la performance sexuelle et des fétichismes, le tout avec une stratégie principalement tournée vers internet où il est question de vendre un maximum d’abonnements à 30 dollars par mois aux internautes assoiffés de nouveautés.

    Scénario nulle part

    Déjà mis à mal par Internet, le porn scénarisé voit arriver un prédateur au milieu des années 00 : le streaming gratuit. L’émergence de plateformes comme Youporn ou Xhamster basées sur le modèle de Youtube qui proposent gratuitement des millions de vidéos (le plus souvent volées) va donner un coup de massue à l’industrie et réduire encore plus les coûts de production. Pour survivre, les studios qui restent se tournent encore plus vers le gonzo et les films scénarisés deviennent des raretés qui servent souvent à maintenir une image de marque (Dorcel, Wicked Pictures) ou comme support d’une stratégie de communication (Jacquie et Michel Elite).

    Le gonzo, empereur en son royaume se retrouve face à ce qu’il est : sans doute trop simple. A trop focaliser sur les corps et la performance, le spectateur commence à se lasser de ces scènes tournées à la chaîne, dans l’unique but de vendre un produit, ce que John Stagliano appelle du porn wall-to-wall : un canapé, deux acteurs et juste du sexe (donc assez éloigné des premières aventures de Buttman). Est-ce le début d’une nouvelle ère ?

    On constate chez les nouveaux maîtres du gonzo comme Porn Fidelity, Dogfart ou Sins Life, un retour progressif à des bribes de scénario même si celles-ci se contentent encore beaucoup d’être un prétexte à filmer des corps, l’époque du canapé comme unique accessoire est sans doute en train de changer. Et c’est tant mieux.

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