Fondé par un collectif de quatre réalisatrices et réalisateurs sous pseudonymes, Verso Cinema propose un nouveau langage pornographique, à mi-chemin entre art et hard. Leur plateforme en ligne réunit un peu moins d’une trentaine de courts-métrages aussi éthiques qu’esthétiques. Chaque détail a son importance, de la musique à la lumière en passant par le rythme : le désir, quelle que soit sa forme, prend son temps.
La plupart des membres de Verso Cinema sont espagnols, et dans leurs images douces et authentiques, on devine l’influence d’Erika Lust, pornographe installée à Barcelone et chef de fil de ce X féministe, beau, responsable. Il suffit de lire les biographies d’Àlex Bosch, Jean-Pierre Mendoza, Julia Mcdonell et Lucía (leurs fameux pseudos) pour comprendre que le sexe est un prétexte pour créer et débattre.
Sur leur site, plusieurs entrées dans le catalogue sont possibles : via la liste des films, celle des cinéastes et celle des acteurs. L’humain est au cœur du projet. C’est du porn personnifié qu’on nous donne à voir. Le blog de Verso, lui, s’appelle « Stories » ; il regroupe des news, des témoignages et des photos de cul. Place à la branlette… intellectuelle.