La sélection💁‍♀️Amateurs Pornhub 💁‍♂️

Les amateurs Pornhub ont révolutionné le porno, rien que ça. Ils ont suivi l’élan donné par les camgirls qui montraient qu’on pouvait faire de l’argent sur Internet en ne passant pas par les voies académiques du genre. Pas besoin de studio, pas besoin de céder ses droits d’image à un tiers, le streaming gratuit de sexcam a ouvert une porte dans laquelle les tubes se sont engouffrés pour en faire un large portail de liberté et de créativité. Jenny Blighe, Lindsey Love, Danika Mori, Leolulu font partie des amateurs les plus connus sur Pornhub.

Les tubes ouvre à la culture porno

Les tubes pornos ont débarqué pour accueillir, sans vraiment en assumer la responsabilité, des contenus illégaux, principalement interdit au moins de 18 ans. Youtube était aussi une terre de piraterie à ses débuts. Ces plateformes où chacun pouvait (et peut toujours) uploader ses vidéos XXX préférées, chopées sur un torrent ou un vieux DVD, ont gagné en popularité et sont devenues incontournables, inventant ce que l’on appelle de nos jours le porno gratuit.

Cette accessibilité illimitée à des films et scènes a donné la possibilité à tout un pan des internautes d’acquérir une solide culture X et de découvrir de nombreux artistes du cul qu’ils n’auraient jamais connus sans l’indélicatesse de ces utilisateurs peu scrupuleux et manquant de respect à la sacro-sainte propriété intellectuelle.

Les opérateurs réguliers ont perdu de l’argent, c’est ce qu’ils disent. Depuis l’apparition des tubes, le chiffre d’affaires diminue et les carrières ne sont plus aussi dorées qu’auparavant. Depuis 2006, ce serait la crise dans le X. Dans la Porn Valley en Californie, chez Dorcel en France et partout ailleurs, les vendeurs de DVDs ne font plus recette et ceux qui ont pris le tournant Internet se plaignent quand même. L’arrivée d’Internet a chamboulé tout ce petit monde et, comme dans l’industrie musicale, le piratage a fait de vrais dégâts.

Les tubes sont donc des éléments perturbateurs, qui avec le contenu volé, ont fait baisser les revenus du porno mainstream. Les noms des coupables : Xtube, Youporn, Pornhub, Xhamster, Xvideos, Xnxx et bien d’autres. Voilà ce que l’histoire écrite par les gens du milieu traditionnel voudra que l’on retienne de l’apparition des plateformes X à partir de 2006.

Les amateurs utilisent les tubes

Les vidéos piratées sont plus que présentes sur les tubes. Personne ne peut le nier. Mais les contenus amateurs existent et ces plateformes à la large audience ont intéressé dès le début les exhibitionnistes en tout genre et autres adeptes de porno fait maison. Avec la possibilité d’upolad des vidéos sans restriction, les couples, femmes et hommes ont profité de l’opportunité pour se montrer sans gêne, ressentir le frisson de s’afficher à poil et en vidéo sur le grand Internet.

Xhamster est notamment une place forte de ces amateurs intrépides, avec une communauté des kinks et fétichismes assez fournie. Ils explorent les limites et font du porno de niche ; les combinaisons latex, les entraînements de sissy, les choses sortant de l’ordinaire y ont leur place. Les couples libertins également ont trouvé un moyen de se faire connaître et de rencontrer des partenaires. Dans cette configuration, l’argent n’est pas à l’ordre du jour, il s’agit de vivre le X sans en faire une carrière, une manière d'exprimer sa sexualité en toute liberté et sans horizon pécuniaire. Un peu comme sur GoneWild.

Les amateurs Pornhub redonnent du souffle au porno

Mais tout le monde n’est pas un simple couple de Besançon voulant pimenter sa vie sexuelle. Le X est un moyen de gagner de l’argent comme un autre, et tant qu’à s’afficher en train de baiser sur Internet, autant en retirer un peu de profit, car la société juge assez mal ce genre de comportement (malheureusement). Alors, en 2013, Pornhub, devenu une plateforme incontournable (et figure de proue de l'omniprésent MindGeek) pour mater du porno, pense à créer quelque chose qui s’avèrera révolutionnaire : l’Amateur Payment Program, renommé en 2018 le Model Payment Program. Le principe est inspiré de ce que fait Youtube avec ses propres vidéastes. Il s’agit de partager le revenu publicitaire.

Les amateurs, vidéastes, cam models et autres qui étaient dans leur coin rappliquent alors rapidement sur Pornhub et y postent leurs plus belles vidéos ; les vues s’enchaînent et pour les plus populaires l’argent s’accumule. Voilà une manière innovante et pratique de rentabiliser ses productions personnelles ou même de se lancer. En effet, le tube propose une audience massive, un hébergement sans coût et un revenu. Participer au programme évite les dépenses liées à la création et l'entretien de son propre site,  et cela permet de vendre tout de même les vidéos sur des plateformes de clips payants. La solution semble idéale et jusqu’ici il y a eu peu de déçus.

Mais le succès ne vient pas tout seul. Pornhub utilisant des algorithmes pour mettre en avant certaines vidéos, il faut adapter son contenu à ce que le public recherche. Tout le monde ne finit pas en home du tube et c’est plutôt dur de l’atteindre. Il existe énormément d’amateurs qui restent avec quelques centaines ou milliers de vues, bien insuffisant pour même rembourser l’électricité qui a permis d’uploader la vidéo.

La créativité relancée dans le porno

Cependant, des carrières ont pris et des couples ou des amatrices ont sorti leur épingle du jeu. Ils sont devenus professionnels par la force des choses et gèrent aujourd’hui leur image comme des Youtubeurs célèbres et des personnalités d’Internet, postant sur les réseaux des images et des vidéos pour promouvoir leurs contenus. Ces fameux Pornhubeurs et fameuses Pornhubeuses sont Bryci, Jenny Blighe, Leolulu, Mia Bandini, Lindsey Love et Michael Scott, Miss Banana, Ashley Alban, Xev Bellringer, Danika et Steve Mori et bien d’autres comme les Français et Françaises à retrouver dans la catégorie Amatrices Françaises.

Au-delà de l’argent, de la célébrité apportée par ce programme de Pornhub, il y a surtout une ouverture sur la créativité dans le porno. Les amateurs ont pu s’exprimer sans censure et proposer les scènes qu’ils souhaitaient montrer au monde. Cette révolution a donné un coup de fouet au X qui s’enlisait dans le trop mainstream ou le trop amateur et l’alternatif trop peu reconnu. Un nouveau porn est né entre amat et pro ; du semi-pro, mais avec le pouvoir de décision entre les mains de celles et ceux qui sont à l’image. Plus besoin de subordonner son image au traitement d’un producteur peu scrupuleux, ces amateurs ont désormais le choix de mettre en ligne ce qu’ils souhaitent et de gérer leur représentation comme ils l’entendent. Une vraie liberté apportée par le tube.